Avec cette seconde édition, Stéphane Bigo, nous offre un livre de sagesse centré sur l’art de l’équitation. Livre de sagesse, tout simplement parce que l’homme qui a beaucoup voyagé a appris à ne pas s’embarquer sans biscuit. Nous parlons des biscuits de la connaissance. La connaissance se présente comme le savoir aiguisé au fer de la sensation. Si l’océan équestre peut réserver bien des surprises, elles seront abordées avec une relative sérénité par celui qui a su assurer chacun de ses pas. Un maître a dit qu’en matière d’équitation, sauter une marche expose à redescendre d’un étage. A méditer.
Confessons qu’il existe deux façons d’aborder un livre d’équitation. La première consiste à sauter dans le désordre de page en page avec la fringale de trouver le paragraphe magique qui va résoudre nos difficultés équestres. Ceci ne nous semble pas raison. A l’inverse, la seconde façon, celle qui procède de l’humilité, consiste à reprendre le cheminement de l’auteur, chercher ce qu’il a cherché, « expérimenter l’expérience » selon les termes du préfacier de l’ouvrage, notre ami Franchet d’Espérey. Il convient donc d’étudier le livre de Stéphane Bigo dans l’ordre des pages, afin de n’en rien perdre et, faut-il le répéter, assurer pas après pas la qualité du jeu, ce jeu dont le cavalier doit rester le meneur, osons dire le maître bienveillant mais absolu.
Voila qui nous porte à appréhender le titre de l’ouvrage : « Equitation de légèreté par l’éthologie ». S’agit-il d’une association de deux gros mots – tant galvaudés aujourd’hui ?